text being translated soon…
Sous le soleil brûlant de Chandīgarh, une ville aux contours rigoureusement planifiés, le voyageur plonge dans un univers sensoriel captivant. Chandīgarh, basée sur un concept moderniste passé, a créé une cité-État rigide, divisée en secteurs distincts. Cependant, chaque secteur est séparé par une imposante autoroute à six voies, où circulent voitures, motos, scooters, vélos, piétons et rickshaws.
Chaque secteur de la ville, délimité par ces larges routes, offre son propre visage et son propre caractère mais la distance entre eux impose aux habitants des déplacements rigoureux. Cette géographie urbaine contribue également à préserver la rigidité de son plan.
Ce choix architectural aurait pu créer l'illusion de micro-villages au sein de la ville, mais au contraire il crée une forme de zoning qui force les habitants à des déplacements constants motorisés sur plusieurs kilomètres. Cette infrastructure permet également un contrôle policier drastique grâce aux voies de circulation offrant une surveillance constante.
Le paradoxe s'épanouit dans cette ville fondée sur le concept passé du modernisme ayant conçu une ville-État rigide car au fil du temps, les habitants ont réussi à briser légèrement les chaînes de sa grille urbaine.
Chaque coin de rue évoque un monde à part sur les bords de routes: dissimulé, comme un trésor jalousement gardé où les artisans, barbiers, cireurs, vendeurs en tout genre, sont les gardiens de la culture urbaine indienne.
Les épices dans les marchés clandestins embaument l'air de parfums exquis. Les pigments des tissus, vivaces et vibrants, trouvent leur place dans les ateliers, prêts à donner vie à de nouvelles créations. Chaque coin, chaque rue est une palette où se mêlent les matières et les textures délaissant les couleurs primitives du Corbusier.
Les échoppes regorgent de toiles à tisser, d'histoires à raconter. Chaque artisan, conscient de son rôle, contribue à cette œuvre collective. Dans cette mosaïque de métiers, on trouve la symphonie de l'artisanat: un héritage riche et vivant et une créativité exacerbée née de la pauvreté.
Le voyageur sait qu'il est le spectateur de ce spectacle visuel et olfactif enivrant, mais il ressent aussi la subtile brise de changement. Il contemple cette toile singulière, réalisée par les mains habiles de ceux qui ont choisi Chandīgarh comme leur toile blanche, tout en se demandant comment cet équilibre entre tradition, modernité continuera à évoluer.
La ville est devenue un phare d'art éphémère, illuminant l'âme de ceux qui savent y apercevoir la vie reprendre ses droits. Chaque coin est une découverte, chaque rue une aventure mais chaque instant un questionnement gardant à l'esprit les défis posés par la planification urbaine originale.
Peux ton y voir la promesse de l’espoir d’une ville perçant les barreaux rigides du modernisme en intégrant l’artisanat à l’essence de son plan ?
Suite à venir….
Ce texte souhaite faire un parallèle entre artisanat et modernisme.
Il utilisera une comparaison entre Chandigarh et Ahmedabad autour des sujets suivants :
De la campagne vers la ville ( et vice versa ),
L’artisan et l’industrie,
Les centres, les monuments et la circulation,
L’intégration des Religions dans l’architecture de la ville,
Le béton comme outils et les architectes ( locaux / étrangers),
L’eau ( le destin tragique d’un riche passé à Ahmedabad vs la creation d’un futur à Chandigarh),
La réussite d’une pensée écologique,
Philosophie des habitants.